Et si ...

 

sur ma curiosité, le moteur de mon art

 

La vision comme un autre piège :

Une attraction.

Des sens illuminés.

Un détail qui accroche ma vision, déclenche ma musique intérieure,

provoquant rire, douleur et danse.

 

La vision comme outil. Percevoir le rythme silencieux de la structure qui fait voix.

 

La structure des paysages, des roches, des rues, des chemins, des immeubles,

des corps dans l’espace, des os dans des corps, dessins de la peau, de la chair, de liquides, de cellules :

Cristaux en évolution et pâlissants au loin.

 

Croître, disparaître, vaciller, lutter, respirer.

 

Je perçois les structures de l’environnement comme une musique à entendre -

une vibration intérieure et une danse à exécuter.

La structure comme une ligne de l’esprit, connectant le temps et l’espace,

une projection, une direction.

La ligne du corps et celle de l’horizon traversant celui-ci resté debout.

La gravité comme une fréquence d’une présence incorporé mesurant le temps.

L' angle « juste », comme système éthique pour négocier maintenant.

L’Évolution comme beauté de l’illusion.

 

Nous sommes tous des animaux anxieux, cherchant quoi faire de nos quatre pattes.

 

Lire la structure, percevoir son rythme, l'écouter -

Influencée par ce qui ce passe autour de moi, par les actualités

J’ai tendance à sculpter la danse à partir des pulsations de la Terre.

L’âme d’un lieu, d’un espace, d’une réalité physique

Ou d’un paysage imaginaire.

 

Et si ... Il se développait au moment où je me permets de plonger dans l’amour et l’attraction

que je ressens pour un seul point ?

Je me plonge dans le détail au travers la perception du miracle

de l’univers dans l’univers de l’univers infini.

La biologie et la mémoire orientées face au futur.

Se terminant dans un paysage abstrait qui touche l’infini.

L’impermanence faisant face à l’infini.

Le temps s'alignant sur l’espace.

Je me sens touchée.

 

De reconnaître les limites de mon esprit

me permet de ressentir le potentiel physique d’une extension infinie.

Prendre du recul.

De loin, Je regarde le paysage.

De l’espace vaste et ouvert, de la ligne d’horizon.

Un rocher. Un arbre, une ligne verticale.

Un corps humain dans l’espace. Un petit détail dans l’infini.

 

Le temps semble sans importance.

 

Le coeur s’élargit, quand je reconnais l’individu comme une part

infiniment petite à l’intérieur du « Grand Tout ».

Le mouvement d'une « mise au point » de près ou de loin arrive toujours au même endroit: maintenant.

Le processus circulaire de l’attention. Inspirer et expirer.

Sentir un moment intense plus grand que mon « moi » limité.

 

Le tout sacré de l’absurdité, chutant, tombant.

Résurrection, recréation, transition, transformation.

Incluant le faux et le réel et de toutes les tentatives du « lâcher prise » des structures mentales inutiles.

 

Cela concerne l’art. L’esprit du corps.

L’oeil de l’esprit du corps.

Cela peut être une performance,

Cela peut être le moment où l'on se lève après un cauchemar,

Cela peut être de rester assise sur une chaise.

Cela peut-être des vaches broutants d’une manière désintéressée.

Des mouettes rigolant ou des humains cherchant un refuge.

 

Abolir les frontières avec un esprit souple et une pleine respiration.

Embrasser ses peurs, exprimer ses besoins à haute voix, tomber en sommeil,

tomber en danse, marcher de manière maladroite dans la chorégraphie

comme une esthétique du changement et un futur à créer.

 

Peu importe comment le monde tourne et ce de manière maladive.

Je suis assise et regarde un papillon.

 

Attention, tu pourrais être inspiré.

 

Prêt?

 

Merci Patti pour avoir pissé dans la rivière.

 

 

 

N.H., 2014